Les tableaux de Pablo Picasso interpellent l’œil du promeneur qui déambule dans les expositions. Le moindre de ses tableaux montre sa maîtrise de l’art graphique.

Curieux il a exprimé son art sur différents supports comme la céramique.

Il a su comme tout grand artiste respirer l’air de son temps et anticiper les tendances. Il a ainsi « démonté » la femme pour la recomposer selon son esthétique avec des formes géométriques colorées qui ne manquent pas d’agressivité et nous inspirent des émotions.
La Femme est respectée et élevée au plus haut lorsque Jésus dit à sa mère lors des noces à Cana :
Que me veux tu, femme ? Mon heure n’est pas encore arrivée. » (Jean 2,4)
en réponse à Marie qui Lui a dit :
Ils n’ont pas de vin. » (Jean 2,3) .
Marie est soucieuse de sanctifier le mariage et n’est plus seulement la mère de Jésus mais devient la Femme qui engendre l’Homme racheté par son Fils. Jésus en réponse à cette nouvelle maternité fera son premier miracle qui va déjà préfigurer son sacrifice dont il n’est pas encore l’heure : « Mon heure n’est pas encore arrivée. », répond-il.

Sur ce thème du temps, Picasso a défiguré de manière artistique cette femme et a anticipé la transformation de la société dit moderne où l’humanité est déchirée au point de transformer la maternité en location de ventre pour couples homosexuels ou encore inciter la femme à renoncer à son bébé dans une salle d’hôpital froide.
Pablo Picasso a-t-il anticipé ce progressisme ou a-t-il simplement accompagné cette tendance ? Ses successeurs ont prolongé ce mouvement mais sans génie et sont tombés dans le mépris de la maternité féminine comme avec cette exposition contemporaine en 2015 à Versailles intitulé « Le vagin de la reine ».
L’art exprime son temps et à ce titre Picasso est un artiste de génie. Les artistes ne pourraient-ils pas aussi nous rapprocher de Dieu et dépasser nos pulsions mortifères ? Les premiers hommes le faisaient à leur manière avec les dolmens puis ont été créées les peintures, les chapelles, les églises et les cathédrales. Dieu s’est fait homme en Christ, donc l’artiste peut exprimer dans sa chair Dieu. Pour ce faire l’homme doit se réconcilier avec lui-même, sa propre chair, son pays, sa culture et au final avec Dieu et ne plus mépriser sa finitude ouverte par la grâce du Christ à l’infini de Dieu.
