Église et Immigration Le grand malaise

Voici un entretien tiré de l’hebdomadaire « L’Action Française » du 16 février de Philippe Mesnard qui a recueilli les propos de Laurent Dandrieu, Rédacteur en chef des pages « Cultures » de l’hebdomadaire Valeurs actuelles. Laurent Dandrieu vient de publier « Église et immigration : le grand malaise » aux Presses de la Renaissance (288 pages, 17,90 euros).

L’action Française 2000 – En France, pour l’Église, refuser l’immigration, c’est souvent être xénophobe, donc non chrétien… Pourquoi la question des migrants est-elle devenue un test pour reconnaître le « bon catholique » ?

Laurent Dandrieu – Cela me semble un bon test de la façon dont certaines vertus chrétiennes sont devenues folles, jusque dans l’Église. Aujourd’hui y règne souvent une forme d’idolâtrie de l’accueil qui n’est qu’une caricature de charité : si vous n’êtes pas pour l’accueil inconditionnel du migrant, vous êtes contre l’Évangile, vous ne reconnaissez pas l’autorité du pape. On n’a plus le droit de rappeler que l’impératif de charité comprend aussi le respect du bien commun (qui est la charité que l’on doit au pays dont l’on est citoyen), de la justice (qui est une charité que l’on doit aux plus proches, que l’on n’a pas le droit de sacrifier aux plus lointains), de l’efficacité (qui est une charité que l’on doit à ceux à qui l’on propose de faire le bien). Au fond, ce qui se joue derrière cela, c’est la transformation du catholicisme en un humanitarisme désincarné. Une caricature de charité vise plus à prendre une posture avantageuse qu’à faire effectivement du bien, et une caricature d’universel prétend faire l’impasse sur les communautés naturelles. S’opposer à cette idolâtrie de l’accueil, c’est s’opposer à un certain discours universaliste qui a envahi l’Église, qui ne veut plus voir de bien commun que mondial et considère tout point de vue national comme rétrograde, étriqué, renfermé.

La doctrine sociale de l’Église est-elle universelle ou bien intègre-t-elle une nécessaire adaptation à la société à laquelle appartient le catholique ?

Il me semble qu’elle est à la fois universelle et enracinée : elle combine l’appel à la fraternité universelle et l’incarnation dans des communautés naturelles, de la famille à la nation, qui sont le cadre naturel de la charité et les médiations qui nous permettent d’accéder à l’universel. Or, aujourd’hui, cet équilibre est rompu, et la fraternité universelle devient de plus en plus une idole qui dévore tout. En étudiant les textes du Magistère, j’ai mis en lumière dans mon livre que, de manière continue depuis Jean XXIII, l’Église a adopté un ton messianique pour parler des migrations, qu’elle voit comme un signe de l’inéluctable évolution vers « l’unité de la famille humaine » ; c’est Jean-Paul II qui y voit un moyen choisi par Dieu « pour signifier son plan de rédemption par l’homme », et François pour qui elles sont l’occasion de la naissance « d’une nouvelle humanité, annoncée par avance dans le mystère pascal : une humanité pour laquelle toute terre étrangère est une patrie et toute patrie est une terre étrangère », en passant par Benoit XVI qui nous invite à les regarder comme « la préfiguration anticipée de la cité sans frontières de Dieu ». Alors, l’Église a beau reconnaître le droit des États à réguler les flux migratoires, on sent bien que ce droit pèsera peu face la préfiguration anticipée de la cité sans frontières de Dieu

On a l’impression que le Ralliement de Léon XIII a signé un renversement de perspective : au lieu que l’Église soit la boussole du monde, ne s’est-elle pas donné le monde comme boussole ?

Il est certain que, depuis la Révolution française, l’Église bute sur cette question de savoir comment se positionner par rapport à la modernité et que, de Léon XIII à Jean XXIII, et de Paul VI à François, la tentation de transformer l’Église en une structure d’accompagnement spirituel des évolutions du monde moderne est récurrente. Sans que les résultats de cette pastorale de l’accompagnement apparaissent pour le moment très probants…

Le pape a-t-il raison sur tout et le catholique doit-il suspendre son jugement, en considérant que l’Église se situe dans une perspective différente de celle du monde ?

Ces questions migratoires sont éminemment politiques et l’Église n’a pas là-dessus de garantie d’infaillibilité : je montre dans mon livre que ses positions relèvent du degré le plus faible du Magistère, celui auquel nous devons une écoute attentive et loyale, sans être tenus à l’obéissance. Au contraire, notre condition de laïcs immergés dans une société laïcisée nous rend plus conscients de certaines réalités, sur lesquelles il est de notre devoir d’alerter la hiérarchie de l’Église si nous avons le sentiment qu’elle fait fausse route.

Le pape prêche-t-il vraiment l’accueil inconditionnel des migrants ? Et celui-ci est-il vraiment évangélique dans toutes ses conséquences ?

Sur ce sujet comme sur d’autres, le pape François tient des propos souvent contradictoires. On y trouve à la fois quelques appels à la prudence et des affirmations selon lesquelles « si un réfugié arrive, en dépit de toutes les précautions liées à la sécurité, nous devons l’accueillir, car c’est un commandement de la Bible ».  Mais au total, les secondes dominent un discours qui, par son martèlement obsédant, a pour effet de culpabiliser les catholiques qui voudraient résister à l’invasion migratoire. media_xl_3575029D’autant que, dans le même temps, le pape explique pour le coup sans aucun bémol que la présence de l’islam en Europe ne pose aucun problème et que les vrais musulmans ne recherchent que la paix et le dialogue… L’accueil inconditionnel des migrants ne me paraît pas vraiment évangélique pour au moins trois raisons : parce qu’il fait miroiter aux candidats à la migration une prospérité dont nous n’avons pas les moyens ; parce qu’en contribuant à l’appel d’air qui précipite des peuples entiers vers l’Europe, l’Église se rend complice d’une terrible saignée que dénonçait récemment dans un livre d’entretiens avec Charlotte d’Ornellas le patriarche syrien Grégoire III Laham, déplorant que cette émigration prive son pays (et d’autres) des forces vives dont il a cruellement besoin ; enfin parce que ce souci exclusif du lointain s’exerce concrètement au détriment du plus proche, ces Européens dont les souffrances sont ignorées et les inquiétudes condamnées par l’Église. Celle-ci est tellement soucieuse de ne pas être identifiée à la droite et à toute préoccupation identitaire qu’elle en oublie que ce souci accentue le gouffre qui s’est créé entre elle et les peuples européens, et donc accentue son déclin sur notre continent.

L’Église officielle est-elle présente dans les véritables périphéries de notre société (campagne désertée, banlieues déchristianisées, esprits déstructurés) ou s’est-elle repliée dans des zones de confort, en s’abritant derrière l’alibi du manque de prêtres ?

Il me paraît évident que la périphérie existentielle constituée par les populations européennes saisies d’insécurité culturelle et d’angoisse identitaire devant l’immigration de masse et l’islamisation de l’Europe qui arrive dans ses bagages n’intéresse pas aujourd’hui l’Église, comme si c’était une périphérie qui n’était pas assez valorisante pour elle, et que la condamnation du populisme justifiait qu’on ne s’y intéresse pas. Son attention semble entièrement mobilisée par ces prolétaires des nations que sont à ses yeux les immigrés, en vertu d’une sorte d’application aux peuples de l’option préférentielle pour les pauvres.

La conversion des immigrés musulmans est-elle une solution religieuse à un problème politique ?

Convertir les musulmans est de toute évidence une urgence ; encore faut-il s’en donner les moyens. C’est-à-dire ne pas décourager ces conversions, d’une part en expliquant sur tous les tons aux musulmans que leur religion est admirable, d’autre part en dissuadant concrètement ceux qui se présentent quand même, de peur de fâcher les communautés musulmanes locales en les baptisant. De toute façon, la conversion massive des musulmans immigrés apparaît une tâche colossale, qui ne semble pas, sinon marginalement, à la portée d’Églises européennes terriblement affaiblies. Alors qu’il serait comparativement beaucoup plus aisé de réévangéliser les Européens si on voulait bien cesser de mépriser leurs aspirations légitimes à la protection de leur identité. C’est là que réside la clef d’une renaissance possible du catholicisme en Europe. C’est seulement une fois cette reconquête-là entreprise que l’on pourra songer à convertir massivement les musulmans.

Propos recueillis par Philippe Mesnard – Action française
https://www.actionfrancaise.net

Les musulmans qui ont protégé les églises sont de bonne volonté.

 

Une amie m’a justement fait remarquée que les musulmans étaient certainement de bonne volonté quand ils ont protégés nos églises. Elle a certainement raison. Ils sont de bonne foi car ils appliquent ce qu’ils ont appris dans la loi coranique : ils protègent les chrétiens si cela leur apporte une aide.

Est-ce une réponse juste dans notre pays ?

La sécurité est à la charge du préfet ou du maire qui le représente dans sa commune. Donc organiser un service d’ordre à l’extérieur de l’église est du ressort du maire et non de la communauté musulmane. La réponse n’est donc pas juste politiquement.

Si nous ne faisons pas confiance au maire ou aux dirigeants, il  peut être juste d’organiser une résistance. Pour être efficace, une résistance devrait être discrète, sans tapage et en lien avec des membres de la communauté à protéger. La résistance commence par la prière pour s’en remettre à la volonté de Dieu. Ce n’est pas à priori ce mur de protection qui ressemble à une démonstration de force comme dans un défilé militaire :protection

De plus, un ex-musulman qui aimerait aller à la messe clandestinement par rapport à sa famille n’oserait pas franchir ce mur, donc faire appel à une communauté musulmane pour organiser la sécurité n’est pas juste car elle ne permet pas la liberté de conscience.

Ces hommes sont effectivement de bonne volonté, ils font une démonstration de force vis-à-vis des chrétiens et commencent à appliquer la charia qu’ils ont apprise. On ne peut leur en vouloir, car ils n’ont certainement même pas conscience de nous offenser, cela fait partie de leur culture. Je pense que c’est aux chrétiens à leur faire remarquer respectueusement qu’ils n’acceptent pas la loi islamique contraire à leur foi. Les musulmans pensent que l’islam est comme le christianisme car on leur apprend que Mahomet prolonge l’enseignement de la bible et de Jésus.

Les chrétiens d’Orient ont acceptée cette protection et cette dhimmitude, ils ont été décimés au long des siècles par périodes, leur expérience sont un avertissement pour nous. Nos ancêtres ont combattus les invasions musulmanes pour défendre notre liberté. Ils ont faits des croisades non pas pour convertir les musulmans mais pour défendre la liberté des pèlerins sur le chemin de la terre sainte même si malheureusement il y a eu des dérives regrettables auxquelles nous avons demandé pardon maintes fois.

Jésus nous demande de défendre à tout prix la vie, mais sans renoncer à sa foi et à ne pas céder devant l’adversité, il nous a enseigné de ne pas craindre le martyr chrétien même si cette perspective nous angoisse. Essayons de défendre nos enfants et ne pas leur léguer une dhimmitude mortelle à terme pour leur liberté. Notre foi nous enseigne aussi d’annoncer l’évangile aux musulmans : céder à leurs pratiques les renforce dans leur foi et leurs convictions, c’est un contre-témoignage de la Vérité et de l’amour de l’ennemi.

Aussi si cela se reproduit, je pense que les chrétiens devraient plutôt demander poliment à ces hommes de rentrer chez eux au lieu de les applaudir.

 

 

 

Le Pape François, au service de la franc-maçonnerie ou de la Miséricorde ?

La Sainte Vierge Marie nous demande d’être uni au Pape car des prêtres et évêques remettaient en cause son autorité sur les positions sur l’avortement par exemple. Paul VI et le pape Jean Paul II allaient à contre sens de la société civile et des médias. Aujourd’hui l’autorité du Pape François est contestée pour une raison diamétralement opposée car il paraît trop laxiste en matière de mœurs, les médias amplifient ses déclarations et louent son ouverture à l’évolution des mœurs. Par exemple Les médias considèrent que le Pape a fait un pas vers la reconnaissance du divorce. C’est un revirement et nous pouvons être désorienté d’autant plus que ce monde renie et inversent toutes les valeurs pour proposer celles qui rendent esclave l’homme : luxure, idolâtrie de l’argent, convoitise, concupiscence.

Pour nous aider dans ce discernement, je vous propose d’abord de lire ce qu’a écrit le père Georges Flieg, ancien responsable du mouvement sacerdotal marial en France :

Ce que nous devons retenir.
C’est que depuis 1917, le Seigneur n’a cessé de nous envoyer sa Mère, la céleste Prophétesse, pour nous appeler à la conversion pour la paix dans le monde.
Marie nous demande d’entrer dans son Cœur Immaculé par la Consécration, afin qu’elle puisse exercer sa Maternité à notre égard.
Depuis 1972, la Vierge a fondé le Mouvement Sacerdotal Marial, sa grande œuvre, pour former notre cœur et nous apprendre à vivre l’Évangile de son divin Fils. Marie se plaint de n’avoir pas été écoutée par le grand nombre.
Ses messages et ses nombreuses interventions accompagnées de grands signes n’ont été ni crus, ni acceptés. C’est pourquoi le Seigneur enverra une grande épreuve sur le monde entier, afin de purifier les Nations et les ramener à son Amour miséricordieux.

Mais ceux qui entreront dans le refuge du Cœur Immaculé n’auront rien à craindre. La Très Sainte Vierge nous demande les Cénacles en vue de nous former à la fidélité absolue à l’Évangile de son Fils, à l’unité avec le Pape, et pour implorer avec nous la venue de la nouvelle Pentecôte qui ouvrira pour nous l’ère nouvelle de la Civilisation de l’Amour et du règne du Christ sur les ruines de la cité « babeliste » d’aujourd’hui.

À propos du Pape, il faut dire que :
1- L’Église n’a pas été fondée par des hommes. Son Auteur, c’est Jésus-Christ. Par conséquent, elle est divine et il faut donc respecter tout ce que Jésus a fait.
Il a d’abord payé cette Église, qui est son Épouse, par le sang de sa Croix.
L’Église est par conséquent son bien, elle ne nous appartient pas, et les Évêques et les Prêtres n’en sont que les serviteurs, les gérants, et non les propriétaires.
Et les fidèles ont le droit strict de demander à leurs Évêques et leurs Prêtres l’enseignement intégral et correct de la Foi.

2- Or, la garantie de cet enseignement, c’est l’unité avec le Pape. Car Jésus a placé l’Apôtre Pierre comme fondement de son Église, et le Pape est le successeur de Pierre. Nous devons aimer nos Évêques et nos Prêtres, mais nous avons le droit d’exiger l’unité parfaite avec le Pape, car nous ne suivrons pas ceux qui renient son autorité.
Et pour être parfaitement clair, je voudrais ajouter ceci :
1- Le jour où le Pape meurt, on parle de vacance du Saint-Siège. Jusqu’à l’élection d’un nouveau Pape, aucun Cardinal, aucun Évêque ne peut changer quoi que ce soit dans l’enseignement du Pape défunt. Car il en est qui croient pouvoir faire alors ce qui leur plaît.
2- Le nouveau Pape, pour pouvoir être reconnu par tous comme le vrai successeur de Pierre, sera évidemment fidèle à tout le dogme de l’Église.
L’élection seule n’est pas suffisante, car l’histoire de l’Église parle de certains Papes qui furent des anti-Papes.

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Supposons que le nouvel élu dise, par exemple, « les femmes peuvent désormais devenir Prêtres » (ce que Jean-Paul II avait définitivement écarté), ou qu’il nie une vérité du Credo, par exemple, la Divinité du Christ, la présence réelle du Christ et de son Sacrifice dans la célébration de la Sainte Eucharistie, ou quelqu’autre vérité de la Foi (Purgatoire, enfer, etc.), il est clair alors que ce nouveau Pape n’est qu’un faux Pasteur : nous ne devrons jamais le suivre.
Il faudra s’en tenir à l’enseignement du Catéchisme catholique, et quelle que soit la longueur de cette « vacance », sachant bien que le Seigneur dénouera la crise.
Ce temps sera, d’une part, celui de la Grande Apostasie pour tous ceux qui suivront le faux Pasteur et, d’autre part, celui de la fidélité héroïque jusqu’au bout et quels qu’en soient les sacrifices, et quel qu’en soit aussi le nombre de « brebis fidèles ».

Analyse personnelle : La franc-maçonnerie s’est introduite dans le Vatican, aussi certains écrits qui n’ont pas pour objet la Foi peuvent avoir été influencés par ces francs-maçons. En effet le Pape se repose sur ses collaborateurs qui ne lui obéissent pas toujours comme dit dans le message 23 « Toujours avec le Pape ». Aussi en ce qui concerne la politique, nous pouvons ne pas être en accord avec le Pape tout en restant uni à lui : par exemple sur « l’autorité mondiale » dont il parle dans sa dernière encyclique « Laudato si’ ». L’important est de rester uni sur tout ce qui est énoncé dans le catéchisme de l’Église Catholique. Aussi, quand nous avons un doute, il est recommandé de se référer à ce catéchisme.

Sur la question des divorcés remariés et les questions qui en découlent, questions soulevées au synode sur la famille, se référer aussi au catéchisme : ne pas confondre divorce c’est-à-dire séparation et invalidation de mariage pratiquée par l’Église qui consiste à annuler un mariage par exemples suite à une union forcée, une tromperie comme dans le cas où l’un des époux ne veut plus avoir d’enfants ou un manque de conscience sur les engagements pris lors du mariage ; sur ce dernier argument de prise à la légère des engagements du mariage, le prêtre ou l’équipe de préparation au mariage ont aussi leur part de responsabilité. Le père Slavsko, prêtre de Medjurgorje au début des apparitions de Medjugorje, disait aux futurs époux que le mariage est une union à trois avec le Christ, et qu’en cas de rupture c’est le Christ que l’on quitte ! Ceci fait réfléchir si un des conjoints est tenté de divorcer.

Rappel paragraphe 1649 à 1651, Cathéchisme Église Catholique sur le mariage (Cathéchisme 1649 à 1651) :

1649 Il existe cependant des situations où la cohabitation matrimoniale devient pratiquement impossible pour des raisons très diverses. En de tels cas, l’Église admet la séparation physique des époux et la fin de la cohabitation. Les époux ne cessent pas d’être mari et femme devant Dieu ; ils ne sont pas libres de contracter une nouvelle unions. En cette situation difficile, la solution la meilleure serait, si possible, la réconciliation. La communauté chrétienne est appelée à aider ces personnes à vivre chrétiennement leur situation, dans la fidélité au lien de leur  mariage qui reste indissoluble.

1650 Nombreux sont aujourd’hui, dans bien des pays, les catholiques qui ont recours au divorce selon les lois civiles et qui contractent civilement une nouvelle union. L’Église maintient, par fidélité à la parole de Jésus Christ ( » Quiconque répudie sa femme et en épouse une autre, commet un adultère à l’égard de la première ; et si une femme répudie son mari et en épouse un autre, elle commet un adultère  » : Mc 10, 11-12), qu’elle ne peut reconnaître comme valide une nouvelle union, si le premier mariage l’était. Si les divorcés sont remariés civilement, ils se trouvent dans une situation qui contrevient objectivement à la loi de Dieu. Dès lors ils ne peuvent pas accéder à la communion eucharistique, aussi longtemps que persiste cette situation. Pour la même raison ils ne peuvent pas exercer certaines responsabilités ecclésiales. La réconciliation par le sacrement de pénitence ne peut être accordée qu’à ceux qui se sont repentis d’avoir violé le signe de l’Alliance et de la fidélité au Christ, et se sont engagés à vivre dans une continence complète.

1651 A l’égard des chrétiens qui vivent en cette situation et qui souvent gardent la foi et désirent élever chrétiennement leurs enfants, les prêtres et toute la communauté doivent faire preuve d’une sollicitude attentive, afin qu’ils ne se considèrent pas comme séparés de l’Église, à la vie de laquelle ils peuvent et doivent participer en tant que baptisés : On les invitera à écouter la Parole de Dieu, à assister au Sacrifice de la messe, à persévérer dans la prière, à apporter leur contribution aux œuvres de charité et aux initiatives de la communauté en faveur de la justice, à élever leurs enfants dans la foi chrétienne, à cultiver l’esprit de pénitence et à en accomplir les actes, afin d’implorer, jour après jour, la grâce de Dieu.

Le pape François a simplifié la procédure d’annulation de mariage. Aussitôt les médias se sont emparés de ce sujet et ont déclaré que l’Église commençait à reconnaître le divorce. En analysant le catéchisme de l’Église Catholique, nous voyons que le pape ne contrevient pas aux fondements de l’Église, cependant c’est clairement un mauvais signal envoyé aux médias. Mais le pape peut-il adapter ses décisions en fonction des réactions des médias ? Bien sûr que non.

Mais cette simplification signifie que l’Église est moins rigoureuse concernant l’invalidation du mariage : là est la tension entre l’Exigence de la Foi Catholique et la Miséricorde de Jésus qui ne veut pas accabler l’homme ou la femme de lois trop lourdes qui ne sauvent pas l’homme.

Certes, cette simplification pose question, cependant n’est-elle pas aussi le fruit de la Miséricorde où il n’y aurait pas que les riches qui ont du temps libre qui puissent s’engager dans une longue procédure d’annulation de mariage, les gens simples pourront ainsi y accéder. Dans cette procédure simplifiée, le discernement de l’annulation reviendra finalement à l’Évêque qui aura la charge et la lourde responsabilité de sa décision devant Jésus, c’est un renversement de situation par rapport aux pratiques des pharisiens qui font reposer la charge sur les fidèles :

Jésus répondit: «Malheur à vous aussi, professeurs de la loi, parce que vous chargez les hommes de fardeaux difficiles à porter, que vous ne touchez pas vous-mêmes d’un seul doigt. (Luc 11, 46)

Luc Cuisinier

Message 9 Don Gobbi – 29 Juillet 1973 : Le cœur de mes prêtres

Reste toujours sur mon Cœur et, à tout instant, tu trouveras la paix. Ne te préoccupe pas de ce que tu dois faire !
Quelqu’un qui s’est consacré à Moi m’appartient totalement et ne peut à aucun moment de la journée disposer librement de lui-même. Continuer la lecture de Message 9 Don Gobbi – 29 Juillet 1973 : Le cœur de mes prêtres